Water-polo

Un athlète brésilien est recherché par la police

Un membre de l’équipe brésilienne de water-polo ayant participé aux Jeux panaméricains est recherché relativement à un possible cas d’agression sexuelle à Toronto. Selon les autorités policières, Thye Bezerra, 27 ans, et un ami se sont rendus au domicile d’une femme de Toronto, le matin du 16 juillet, lorsqu’elle est allée se coucher. « M. Bezerra est ensuite entré dans la chambre à coucher de la victime et l’a agressée sexuellement », a affirmé l’inspectrice Joanna Beaven-Desjardins. Les enquêteurs comptent obtenir un mandat d’arrestation couvrant tout le pays, et ont ajouté que Bezerra pourrait être arrêté dans un autre pays qui possède un traité d’extradition avec le Canada. L’équipe masculine de water-polo du Brésil a remporté la médaille d’argent aux Jeux panaméricains, le 15 juillet.

— La Presse Canadienne

Athlétisme

De Grasse remporte le 200 m en établissant deux records

Le jeune sprinteur canadien Andre De Grasse a procuré au Canada sa première médaille de la journée, hier, soit l’or au 200 mètres. Et il l’a fait avec panache, faisant stopper le chronomètre à 19,88 s et établissant ainsi des records canadien et panaméricain. De Grasse a devancé Rasheed Dwyer, de la Jamaïque, et Alonso Edward, du Panama, par deux centièmes de seconde. Mercredi, l’Ontarien s’est imposé en 10,05 s au 100 mètres.

— La Presse Canadienne

ATHLÉTISME

Un podium « magique » pour Philibert-Thiboutot

TORONTO — À Monaco, il visait un chrono. À Toronto, il courait après un podium. Une semaine après avoir démoli un record québécois dans une prestigieuse rencontre internationale, Charles Philibert-Thiboutot a démontré qu’il a le ressort pour courir en championnat, remportant la médaille de bronze au 1500 mètres aux Jeux panaméricains de Toronto, hier soir.

Détenteur du meilleur chrono de l’année parmi les 14 finalistes, l’athlète de Québec ne s’est pas dégonflé. Il a été le premier à produire une accélération dans l’avant-dernière ligne droite.

Ce ne fut pas suffisant pour revenir sur le meneur, l’Américain Andrew Wheating, médaillé d’or. Et il n’a pu résister à la remontée de son rusé compatriote Nathan Brannen, sextuple champion national, qui a surgi à l’intérieur pour arracher l’argent.

Mais Philibert-Thiboutot n’avait pas envie de chipoter sur la couleur de cette première médaille dans une grande compétition internationale.

« Je n’ai peut-être pas eu la médaille d’or, mais arriver troisième, et qu’on soit deux Canadiens sur le podium, je trouve que c’est magique », a réagi Philibert-Thiboutot après un tour d’honneur dans le stade, bras dessus, bras dessous avec Brannen, son grand rival sur la scène nationale. Bon joueur, Wheating a demandé à la foule d’applaudir le Québécois.

TROIS FOULÉES POUR UNE

Le coureur de 24 ans ne regrettait pas son attaque hâtive. « J’ai plus de chances de mon côté quand je fais un kick qui est un peu plus long », a expliqué Philibert-Thiboutot, qui se méfiait de la pointe de vitesse finale de Wheating et Brannen, d’anciens spécialistes du 800 mètres. « Andrew, c’est un gars de 6 pieds 5. Quand il décide de changer de vitesse, je fais trois foulées et il en fait une…

« Je suis resté dans le top 5 et à l’abri du vent pendant presque toute la course, a-t-il renchéri. À 100 mètres de la fin, j’étais en position pour faire un kick qui aurait pu me donner la médaille d’or. Au point de vue stratégique, j’aurais difficilement pu faire mieux. »

Ancien double champion de la NCAA 800-1500, Wheating a raconté en riant comment les hurlements de la foule lui avaient fait comprendre que les deux Canadiens s’approchaient de lui. « Ils étaient excités, j’étais excité ! a relaté le coureur de 27 ans. J’ai utilisé leur énergie pour nourrir la mienne. »

Après plusieurs tentatives vaines au printemps, Philibert-Thiboutot est enfin parvenu à abaisser son record personnel la semaine dernière. Invité de dernière minute à Monaco, il a profité de l’un des 1500 mètres les plus rapides de l’histoire pour retrancher quatre secondes.

Son temps de 3 min 34,23 s le situe parmi les 20 meilleurs au monde cette année, du jamais vu pour un demi-fondeur québécois. Il a aussi réalisé son standard olympique pour Rio, ce qui lui facilite la vie pour l’an prochain.

Les yeux du médaillé de bronze se sont remplis d’eau lorsqu’il s’est fait demander s’il sentait dorénavant faire partie de l’élite internationale.

« Cette année a comme été un choc pour moi. L’entraînement allait vraiment bien, je savais que j’étais capable, mais jusqu’à ce que je coure à Monaco, ça ne s’était pas concrétisé. Là, on dirait que c’est surréel. »

— Charles Philibert-Thiboutot

GÉRER LES ÉMOTIONS

Son entraîneur Félix-Antoine Lapointe, qui a assisté à la course des gradins, a expliqué qu’il avait eu à gérer le niveau d’émotions de son protégé dans les derniers jours. « Il fallait qu’il puisse revenir les deux pieds sur terre pour gérer le défi d’aujourd’hui, a dit l’entraîneur-chef du Rouge et Or de l’Université Laval. Il a bien fait ça. Je suis fier de lui. »

Enregistrer un temps rapide dans les grandes épreuves rythmées par des lièvres, comme à Monaco, et se battre pour une position dans une course stratégique, comme à Toronto, sont deux facultés distinctes, a rappelé Lapointe.

« Il faut des athlètes complets capables de faire les deux. En une semaine, Charles vient de faire deux exploits. Un en course rapide, un en championnat. C’est super satisfaisant. »

Avec son nouveau curriculum vitæ, Philibert-Thiboutot peut maintenant accéder aux grands meetings internationaux. Dès la semaine prochaine, il sera à la Ligue de diamant de Stockholm avec son entraîneur. « Il s’agit d’évaluer les opportunités qui valent la peine et ne pas tomber dans le panneau de trop en faire », a dit Lapointe. Comme il le dit, beau problème à gérer.

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